Les IDEL lanceurs d’alerte de sécurité sanitaire
Le 12 main le jour de la célébration internationale de leur profession,
les infirmières libérales ont été sonnées.
Elles s’attendaient à une marque de reconnaissance pour l’investissement qu’elles ont depuis plus d’un an au quotidien,
afin que leurs patients les plus lourds ne soient pas hospitalisés, mais puissent rester chez eux en toute sécurité.
Afin de protéger la population de la COVID et d’accompagner les familles.
Sans parler de leur présence dans les centres de vaccination.
Elles sont sonnées qu’en guise de remerciement, elles apprennent ce jour-là que les aides-soignantes sont désormais autorisées à franchir la barrière cutanée, soi-disant au nom de la Covid et alors que le Premier Ministre annonce la sortie de crise. Alors elles disent :
« chiche, demain, au nom de la Covid, faisons des consultations médicales ! »
Elles dénoncent de mauvaises raisons et se demandent : pourquoi ne publie-t-on pas les chiffres des contaminations et des décès dans les Ehpad selon le ratio infirmière/aides-soignantes ? Tout simplement, parce que cela mettrait en évidence le fait, aujourd’hui démontré, que là où le niveau de formation des soignants est le plus bas, le taux de mortalité flambe.
Pourquoi ne publie-t-on pas les excellents résultats des centres de dialyse ? Alors que les patients y font des allers retours constants entre l’institution et leur domicile, grands vecteurs de contamination, les décès et taux de Covid sont très faibles. Les infirmières y sont extrêmement vigilantes quant à la sécurité. Elles y ont mis en place des protocoles stricts et ont un haut niveau d’expertise.
La vérité est que dans certains Ehpad, faute de personnel infirmier, les aides-soignantes réalisent des actes infirmiers : pansements, glycémies etc. C’est pour légaliser ces pratiques que le gouvernement les autorise à franchir la barrière cutanée et prépare ainsi le nouveau référentiel de formation qui sera publié en septembre. Au mépris de la sécurité des soins.
Le même jour et toujours sur ordonnance, les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) sont autorisées à conclure avec l’ARS et l’Assurance maladie des missions de service public et à rémunérer au forfait, un premier pas vers le salariat, désormais ouvert aux maisons de santé. Pourquoi continue-t-on de reproduire ce qui ne marche pas ? Calquer sur les professionnels de ville une organisation hospitalière inefficiente ? Pendant ce temps, des Français meurent en attendant le Samu qui n’arrive pas après 20 minutes d’un appel pour perte de connaissance.
Les infirmières libérales en ont assez.
Assez d’être maltraitées.
Assez de voir se déliter la force du système de santé. Assez d’assumer un rôle invisible.
Les syndicats fni de la région PACA appellent les IDEL à interpeler leurs conseillers départementaux et régionaux.
Elles envisagent des actions de blocus de grande ampleur.
Plus encore, si le gouvernement ne retire pas cette autorisation aux aides-soignantes de franchir la barrière cutanée,
elles menacent d’appeler au boycott des centres de vaccination !
Elles proposent aussi au collectif « Santé en danger » de créer une section libérale pour être plus fort dans la même intention : sauver ce qui reste d’un accès aux soins de qualité pour tous les Français.
Agissez ! Copiez collez cet article et envoyez-le par email au ministre de la Santé
à sa permanence parlementaire contact@olivier-veran.fr
La Fédération Nationale des Infirmiers ne cautionne pas cette prise de position de l’Union régionale des syndicats fni de PACA.